L’ASCO (American Society of Clinical Oncology), créée en 1964, regroupe 35.000 membres à travers le monde. Le siège social est à Alexandria en Virginie (USA).

Son congrès annuel rassemble des cancérologues du monde entier. Il permet de publier et de faire le point sur les avancées dans la connaissance et dans les traitements de la maladie cancéreuse.

L’édition 2020, du 29 au 31 mai, avait accepté la publication de 2.215 abstracts, et l’édition en ligne de 3.400 résumés.

Ce congrès annuel se tient habituellement au centre des congrès Mac Cormick de Chicago. Cette année, en raison de la pandémie CoViD-19, il s’est déroulé virtuellement

Un certain nombre de publications ont retenu l’attention :

–      Les résultats prometteurs obtenus par des chercheurs français sur l’association de dabrafenid et de trametinib dans le traitement des enfants atteints de certaines formes de gliomes (tumeur cérébrale), avec très peu d’effets indésirables majeurs.

–       Dans les cancers avancés de la vessie, une thérapie d’entretien avec avélumab améliore les chances de survie de 30 à 50 %.

–      Interêt du test génétique moléculaire européen Mammaprint® pour les femmes ménopausées de plus de 50 ans. Il permet d’identifier les patientes atteintes de cancer du sein pour lesquelles la chimiothérapie adjuvante est inutile, par l’analyse de l’analyse moléculaire fine de la tumeur, étudiant la combinaison de 70 gènes.

–       Confirmation des résultats prometteurs des nanoparticules boostant la radiothérapie dans certains cancers ORL. Ces nanoparticules, appelées NTBXR3, sont développées par Nanobiotix, une start-up française. Les essais sur des malades ne supportant pas la chimiothérapie classique par Cétuximab, ont montré une réponse objective dans 83 % des cas. Les particules d’oxyde d’Hafnium sont injectées au niveau de la tumeur. Elles démultiplient la puissance des rayons et augmentent ainsi la destruction tumorale.

–       Validation d’une thérapie ciblée dans certains cancers bronchiques non à petites cellules. Après chirurgie d’exérèse, l’administration d’osimertinib se traduit par une augmentation de 83 % de survie sans progression de la maladie. Il reste cependant à le démontrer pour la survie globale chez ces malades dont jusqu’à présents seuls 17 % sont encore en vie 5 ans après le diagnostic.

–       Cancers du poumon : les chercheurs français ont souligné les progrès apportés par les thérapies ciblées, la désescalade de la chimiothérapie et l’intérêt majeur de l’association chimiothérapie-immunothérapie, y compris dans les stades précoces.

–       Une molécule l’olaparib, de la famille des inhibiteurs de PARP, prolonge d’un an la survie des femmes atteintes de certains cancers de l’ovaire. Les PARP (Poly (ADP Ribose) Polymérase) sont des enzymes intervenant dans la réparation de l’ADN. Lorsque les PARP sont inhibées l’ADN ne se répare plus, et les cellules tumorales meurent.