En novembre 2020 les taxes sur le tabac ont (enfin) augmenté de 40 centimes. Malheureusement cette hausse sera la dernière avant 2022, en raison de la promesse du gouvernement de ne pas augmenter les impôts.
En ce qui concerne le tabac, cette stratégie est déplorable et très dangereuse. Le prix est l’outil le plus efficace pour faire baisser la consommation. Plus de la moitié des Français croit que tabac rapporte plus qu’il ne coûte à la collectivité. En réalité les taxes sur le tabac rapportent 16 milliards d’euros. Mais les dépenses de santé liées au tabac coûtent chaque année 26 milliards d’euros à l’État.


Le tabac, c’est 78 000 morts par an (CoViD-19 = 40 000 morts) et 700 000 malades. Le coût social du tabac est estimé à 122 milliards d’euros par an, après qu’on ait soustrait les recettes fiscales et les économies sur les retraites, non versées pour cause de décès prématurés liés au tabac.
La France est le pays européen où il y a le plus de fumeurs (30 % de la population). Chaque année 500.000 jeunes commencent à fumer. Les premiers cancers du poumon surviennent 15 ans après la première cigarette. L’âge moyen de la première cigarette en France est de 11,6 ans.

L’augmentation du prix du tabac est le levier le plus efficace pour lutter contre le tabagisme, en particulier chez les jeunes.
Le confinement et l’inaction qu’il entraîne font flamber la consommation de tabac.
L’Alliance Contre le Tabac (ACT), qui regroupe 23 associations dont la Ligue contre le cancer, est très préoccupée de cette décision gouvernementale de ne pas augmenter le tabac en 2021. L’ACT souhaite au contraire une hausse annuelle de 70 centimes pour atteindre un prix du paquet de cigarettes de 15 € en 2025.