La santé représente 38 % des signalements reçus récemment par la MIVILUDES, (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires).
Ce phénomène connait un développement exponentiel à travers l’augmentation du nombre de « praticiens » non diplômés, de techniques de soins non conventionnels, et de « formations » débouchant sur des qualifications non validées.
Ce phénomène s’est aggravé à l’occasion des périodes de confinement récentes, par plusieurs circonstances :
–pénurie de médecins, « déserts médicaux » incitant les patients à consulter ce qu’ils trouvent à leur porte.
–face à la CoViD-19, la médecine conventionnelle a été jugée décevante et beaucoup de personnes se sont tournées vers des pratiques alternatives.
–confinement à domicile incitant à surfer longuement sur Internet.
–algorithmes d’Internet : un mot-clé ouvrant innombrables pages d’insertions pseudo scientifiques non vérifiées.
–complotisme anti vax créant une baisse de la confiance dans les faits scientifiques avérés.
–vulnérabilité psychologique des malades confrontés à un diagnostic terrifiant et soumis à des traitements éprouvants.
Selon la MIVILUDES une dérive sectaire est caractérisée par la mise en œuvre de techniques ou de pressions ayant pour but de créer, maintenir, ou exploiter un état de sujétion psychologique ou physique chez une personne, la privant de son libre arbitre.
Ce danger, en matière de santé, est favorisé par la souffrance ou l’inquiétude liée à la maladie, et par la confiance accordée à des « soignants » persuasifs.
Sous emprise le patient peut se voir soutirer d’importantes sommes d’argent, subir des sévices sexuels, rompre avec ses proches, mais aussi perdre ses chances de guérison en renonçant à des soins éprouvés, voire mettre en danger la collectivité en cas de refus de la vaccination par exemple.
Le danger de ces pratiques thérapeutiques alternatives tient d’une part à l’absence totale d’évaluation scientifique indépendante, et d’autre part et surtout à l’exclusion explicite des traitements médicaux conventionnels éprouvés et expertisés.



On estime à 500 000 le nombre de Français sous emprise sectaire. Ce nombre a augmenté de 33 % entre 2020 et 2021.
Le recours aux pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique est devenu de plus en plus fréquent. Ces pratiques sont mises en œuvre par des non-médecins sans aucune formation scientifique. Certaines peuvent tout de même apporter un certain bien-être, au moins psychologique, lorsqu’elles sont associées aux thérapeutiques éprouvées. La pratique devient dangereuse et sectaire lorsque le pseudo praticien, véritable gourou, va convaincre le patient d’abandonner les traitements au profit d’une méthode « miracle » qu’il est seul à connaître, et qui serait seule à pouvoir le guérir.
Parmi les dérives les plus répandues on peut noter en cancérologie :
–méthode psychologisante impliquant la responsabilité du patient dans la survenue de sa maladie.
–massages ou apposition des mains.
–ingestion de substances diverses et variées : huile de lin, lait caillé, jus de légumes, jus de citron, urinothérapie…
–méthode de rééquilibrage de l’énergie, pendule, bol tibétain, fumigations ….
-etc etc….

Dans le cas où l’un de vos proches vous paraît sombrer dans ces dérives il est de votre devoir de faire un signalement par internet à la MIVILUDES.
Notons que récemment la plate-forme de prise de rendez-vous DOCTOLIB a radié de son fichier 5700 naturopathes, hypnothérapeutes, et autres sophrologues…