Vahan KEPENEKIAN – Guillaume PASSOT Institut de Cancérologie des Hospices Civils de Lyon, Lyon-Sud

Le cancer colo-rectal et la deuxième cause de décès par cancer en France. Ces décès sont liés à la progression de métastases présentes dans la moitié des cas dès le diagnostic. L’incidence élevée de ce cancer est largement liée à des facteurs de risques environnementaux, et à leurs interactions, encore trop mal connu. 

Le pronostic de ses patients s’améliore grâce aux progrès de stratégies de plus en plus personnalisée, associant innovations pharmacologiques, traitement localisé, et prise en charge Perry opératoire. L’identification des profils moléculaires individuels, et l’amélioration des connaissances de la biologie tumorale, permettent aussi de lutter de plus en plus efficacement contre la chimio résistance.Les registres classiques (par exemple FRANCIM) fournissent des informations cruciales de veille épidémiologique, mais leurs données restent sommaires, sans corrélation clinico-anatomo-radio-biologique. L’objectif est de mettre en place un registre multi modal (base de données) pour faire le lien entre facteurs de risque de développer la maladie, facteurs de risque de progression métastatique, facteur pronostic de réponse aux traitements, et qualité de vie.

Cet outil servira à fournir des données très précises pour le développement de traitements, de personnaliser les prises en charge thérapeutiques, et également pour évaluer les pratiques, en termes qualitatifs et de rapport coût efficacité (des protocoles de surveillance par exemple).
L’acquisition de ces données sera compatible avec les outils d’intelligence artificielle.

Concrètement, il faut créer le registre, inclure les patients au long cours (prospectif) avec :
–enquête d’exposition environnementale
–suivi longitudinal : métastases, leur traitement, efficacité, délais de prise en charge, qualité de vie
–bio banking : tumoral, sérique (ADN tumoral circulant), génétique (séquençage) et microbiote.

Le projet débutera avec les patients des Hospices Civils de Lyon et aura pour vocation à s’étendre progressivement aux autres structures hospitalières de la région prenant en charge ces patients.