Délégation de Bellegarde-sur-Valserinne
Jeudi 15 et Vendredi 16 mars 2018
Le Colon-Tour ® s'est arrêté à Bellegarde
UN COLON GEANT POUR LA BONNE CAUSE Mais
à quoi peut bien servir cet imposant côlon qui accueillait
les visiteurs à la salle des fêtes de Bellegarde ? Cette
surprenante structure gonflable de 12 mètres de long,
représentant une partie du côlon, a pris possession des
lieux dans le cadre du "Côlon Tour ®", où le public est
invité à explorer l'intérieur d'un côlon et à découvrir
toutes les formes d'anomalies, du simple diverticule au
polype cancéreux. C’est la 6ème foisque le Colon Tour ® s’arrêtait dans l’Ain.
SENSIBILISER AU DEPISTAGE DU
CANCER COLORECTAL
Durant deux jours, cette expérience
ludique a permis de mieux comprendre comment se développe le
cancer colorectal et comment l'éviter.
L'objectif principal de cette
manifestation, impulsée par la Ligue contre le cancer, est
avant tout de sensibiliser au dépistage du cancer du côlon,
qui frappe chaque année près de 40 000 nouveaux français et
françaises, avec environ la moitié de décès.
« Si on pouvait dépister
les gens précocement, il y aurait 90 % de guérison, car
c'est un cancer qui est précédé par un polype, état bénin
qui peut durer entre 5 et 10 ans avant de dégénérer. On a
ainsi une longue période où le dépistage et l’ablation du
polype permettrait la prévention du cancer », a développé
le Dr Jean BRUHIERE,
président départemental de la Ligue contre le cancer.
Il s'agit en effet d’un
cancer très fréquent
après 50 ans, et du deuxième cancer le plus meurtrier en
France. Chaque année, il y a 5 fois plus de décès liés au
cancer colorectal que de décès liés aux accidents de la
route », a souligné Marie-Claude LIENHART, présidente du
comité local pour la Ligue contre le cancer.
Il y a une méconnaissance de
cette maladie. Cela est du, soit au manque de communication,
soit au fait que les gens sont dans le déni. Les gens
pensent que ça n'arrive qu'aux autres. Ils ont l'impression
que c'est une maladie honteuse.
Les visiteurs étaient accompagnés
dans leur visite du Colon Tour ® par un des deux médecins
présents qui leur expliquait les différentes pathologies
présentées, et répondait à leurs –nombreuses- questions. Les
visiteurs ont pu ainsi découvrir à quoi ressemblent les
polypes, responsables à terme du cancer colorectal, et
comprendre l’évolution de ces lésions, ainsi que les
différentes techniques qui permettent de les enlever,
réalisant ainsi la prévention du cancer.
En outre deux diététiciennes
conseillaient très agréablement le public sur les régimes
alimentaires souhaitables.
LE CHIFFRE.
36, 8 % : C’est le
pourcentage d’habitants de l’Ain qui se font effectivement
dépister du cancer colorectal suite à l’invitation de
l’ODLC, reçue par courrier. Le taux de participation pour la
France entière est de 33,5 %.
Des chiffres bien trop faibles selon
l’ensemble des organisateurs du Colon Tour ®, d’autant que
les tests de dépistage sont désormais plus simples
d’utilisation. Les recommandations européennes préconisent
au moins 45 % de taux de participation au dépistage
organisé.
UN NOUVEAU TEST MIS EN PLACE
Cet événement réalisé autour du
cancer du côlon permet également de mettre en avant le tout
nouveau test de dépistage, commercialisé depuis 2015.
Pour se faire dépister, la démarche
est simple,
l'Office Départemental de Lutte Contre le cancer (ODLC 01),
invite les personnesentre 50 et 74 ans à participer au dépistage
organisé, explique le Dr Christian BALAMOU, médecin
coordonnateur de l'ODLC 01, Les personnes concernées peuvent
alors demander un test auprès de leur médecin généraliste,
ce test est gratuit.
Ce nouveau test immunologique,
appelé OC-Sensor, est à la fois plus simple, plus efficace,
et plus performant que l'ancienne version. « Il y a
maintenant juste un seul prélèvement à faire, alors qu'avec
l'ancien test, il y avait six prélèvements répartis sur
trois selles. C'était long, compliqué et pas très plaisant.
Le dispositif a donc
été grandement amélioré. Ce test est aussi plus efficace car
il a été automatisé. Avant, la lecture des tests était
« manuelle » ce qui entrainait des erreurs par excès ou par
défaut explique Christian BALAMOU.
Si le dépistage est positif cela
indique la présence de sang dans les selles et les personnes
sont alors dirigées vers la coloscopie qui recherchera la
cause de ce saignement microscopique, invisible à l’œil nu.
En revanche si le test revient négatif on programmera de le
refaire deux ans plus tard.
D’après Alizée
GASQUET, Le Dauphiné Vendredi 16 mars 2018
Photos JB
Mme Marie-Claude LIENHART
Responsable de la délégation de
Bellegarde-sur-Valserinne